Le blog de Paterique

Confronté à mes démons de nouveau, j’aurais mangé les rideaux aujourd’hui. Mon éternelle insatisfaction me reprend, je n’arrive pas ou plus à vivre le moment présent, à embrasser ce qui se passe maintenant. Rongé par l’idée de changer pour changer, j’ai posé bien des gestes idiots dans ma vie et souvent, sans considération pour mon entourage, les gens qui me sont chers. Des virages à 180 degrés, j’en suis le roi! Avec courage et détermination, je fuis cette boule qui me hante l’estomac…

C’est là où j’en suis, la quête que j’ai entreprise il y a un mois, m’emmène ailleurs, en fait, elle m’emmène en moi et ce n’est pas très confortrable. Ce n’est pas un endroit où j’ai ma place, où je me sens chez-moi…Paterique y est installé depuis des lunes et joue tout seul, m’attend patiemment. J’aimerais donc le rejoindre mais je n’y arrive pas. À la place, je cherche, je fuis, je m’enfuis ailleurs jusqu’à ce que je sois confronté de nouveau à ce mur que j’ai bâti moi-même, tellement haut et long. Là, je crois avoir fait le tour de cette pièce dans laquelle je me suis emmuré et j’ai envie de me tailler une porte, un trou et d’en sortir, comprendre et avancer.

Pour ce qui est de ma démarche, les derniers jours ont été plus difficiles. Le poids stagne puisque la gestion de mes émotions est encore au stade buccal…Mais bon, j’en suis conscient, c’est un début! Pour le reste, je marche. Je marche loin, partout et souvent. En fait, hier matin, je me suis aperçu, en empruntant un dixième parcours différent, que je suis ce que je suis et ce, peu importe où je suis alors, dès ma prochaine marche, je vais adopter un parcours que je répéterai, je trouverai peut-être là des réponses…

J'y arriverai ma belle!

Patrick

Désolé pour cette absence. Je n’avais tout simplement rien à dire…en fait, je crois que j’en avais tellement à dire mais toutes ces émotions, maintenant mises à nues…ça a été difficile. N’ayant plus la nourriture pour me donner ce faux sentiment de satisfaction, je dois maintenant faire quelque chose avec ces étranges et jadis refoulées émotions! La culpabilité, la frustration, la joie, l’inquiétude, la peur, etc.

Le silence a donc été mon allié ces derniers jours. J’ai pu enfin écouter et RESSENTIR ce qui se passait en moi. Tout ce bruit causé par toute cette nourriture a disparu et ce, rapidement. Du vide autrefois comblé par ce qui pouvait être comestible, n’importe quoi! C’est loin d’être évident aujourd’hui mais MERDE que c’est libérateur! En passant, j’ai, à ce jour, perdu 12 livres. Je pèse maintenant 268 lbs! Un poids plume!

Depuis quelques jours, quand je marche le matin, j’ai l’impression que des ailes me poussent tout doucement en avant, vers le haut. Une sacrée paire d’ailes vous me direz mais bon, il est rare que je parle de légèreté alors j’utilise la métaphore qui me plait! Ces 90 minutes là m’appartiennent complètement et j’en profite pour passer le Swiffer dans mes méninges. Sous la poussière, quelques couches, je retrouve tout doucement mes fondements, mes motivations profondes, mes goûts, mes préférences. J’ai même aperçu Paterique, un gant de baseball à la main, qui m’attend depuis 30 ans pour une partie de quelques manches…Après lui avoir fait un clin d’œil, ce matin-là, je lui ai demandé de m’attendre encore quelques jours, le temps que je retrouve mon équipement pour le rejoindre dans la cours de mes 10 ans…

À bientôt!

Patrick

Depuis que je suis tout petit, chez-nous, on fêtait ça avec une bonne bouffe (lire ici de la nourriture en quantité excessive et rarement santé). Une joie : on se call une pizz! Une peine : on se call du poulet! La nourriture est donc devenue, pour moi, un réconfort, un diachilon des « Transformers» sur mes bobos. Ma mère nous aimait avec de la nourriture, plus tu mangeais de ce qu’elle te servait et plus tu voyais son degré de satisfaction s’élever. C’est comme ça, je ne lui en veux pas et tout comme je ferai avec mon fils, elle nous a donné ce qu’elle a pu recevoir. Maintenant, je dois par contre me battre avec ce reflexe à toutes heures du jour. Des joies et des peines, ce n’est pas ce qui manque dans une vie alors…JE MANGE.

Connaissez-vous l’hyperphagie? En fait, c’est un trouble alimentaire proche parent de la boulimie. Ce qui distingue l’hyperphagie de la boulimie est le fait qu’il n’y a pas de comportement de compensation (vomissement, prise de laxatif, etc.). Par contre, il y a prise excessive de nourriture dans une courte période de temps. Un plus un, ça fait quoi? Je souffre d’hyperphagie. Et oui, c’est mon « dark side » à moi, je ne bois pas, je ne fume plus mais je m’empiffre. C’est fou ce que le rapport à la nourriture peut être différent d’une personne à l’autre! J’envie les gens qui disent, après quatre bouchées, « ha j’ai pu faim »…FUCK YOU! Moi, je l’sais pas! Le sentiment de satiété que je retrouve ces jours-ci me manque depuis des lunes!

Bon, mon « coming-out » est fait…Mais ce n’est pas sans hésitation que je le fais. Mon inspiration, c’est celle qui partage ma vie depuis 8 ans et qui a eu les couilles (le mot est faible) de poser un geste de même nature, il y a quelques années. Depuis, nombre de gens se reconnaissent à travers ses témoignages. Merci Julie pour ce que tu es en nous inspirant tous!

En passant, merci à toutes et tous pour vos mots d’encouragement et votre soutien. Quand c’est moins évident, je me les repasse en boucle, ça aide!

À la prochaine!

Paterique

Et non, pas de confettis ni trompettes à mon réveil ce matin. Malgré ma décision de relever ce défi, vos encouragements et votre soutien, RIEN! J'ai mis mes souliers pour aller marcher et personne ne claxonnait avec le pouce en l'air. Il n'y avait pas de fil d'arrivée, chez-moi, avec les voisins qui me donnent de l'eau sur le parcours. Oui, il y avait bien une journaliste à la maison mais ce n'était pas pour une entrevue à propos de mes exploits. Ce sera difficile, de me choisir à tous les jours, en continuant à vivre, aimer, partager, soutenir, écouter. C'est compliqué d'arrêter son choix sur quelque chose qu'on ne connaît pas vraiment, il faut en lire l'étiquette, le comparer aux autres produits, y goûter, etc. J'ai l'impression d'en être là. MY GOD! qu'est-ce que j'entreprends là moi! En tout cas, j'en ai besoin.

J'affronte mes peurs. Le grand gaillard de 6 pi 2 po et 280 lbs a peur! Et vous, vous en avez des peurs?

À plus!

Le 27 octobre prochain, j’aurai 40 ANS…ET j’ai envie que ce passage à la quarantaine ait une signification spéciale pour moi. Depuis une trentaine d’année, je porte sur moi du poids qui ne m’appartient pas. Cette coquille, bien que mauvaise pour ma santé, m’a procurée juste ce qu’il faut pour garder une certaine distance avec la vie…

Le 27 juillet prochain, j’entreprends un voyage de 3 mois durant lequel j’irai au plus profond de moi-même. Avec l’aide de certains produits, de bonnes habitudes alimentaires et de l’exercice quotidien,  je tâcherai de retrouver ce petit garçon de 10-11 ans avec qui j’ai beaucoup de temps à reprendre…

Je me le dois à moi-même et aux gens qui m’entourent avec qui je veux passer le reste de ma vie, et ce, en santé et avec toutes mes capacités.

Je vous donne donc rendez-vous sur mon mur où je vous ferai part de mon aventure et de mes états d’âme. Ce sera aussi l’endroit pour me faire part de vos commentaires et créer un espace pour partager. Seule règle : Aucun sujet n’est tabou chez-moi alors allez-y et écrivez!